Lectures

 lire, écrire et billevesées ...


 

 

L'élaboration de l'Alter-Histoire me prend plus de temps que prévu. En cause la nécessité de cartes pour cet atlas historique. Chaque texte étant illustré d'au moins une carte, il est long et difficile de mettre ceci en œuvre pour des raisons de copyright etc qui nécessitent beaucoup de recherches et de contacts.

 

A suivre...


 

Durant l'écriture de "Globe Trotter malgré lui", j'ai donc été amené à un voyage dans le temps, en fait dans les archives ! Ceci, joint à la demande de récits sur des personnages secondaires de son histoire, m'a entraîné (englué ?) tout d'abord dans les arcanes de la généalogie et toujours, naturellement, dans les archives historiques. Ceci a donc débouché sur deux nouveaux chantiers mêlant cette fois la grande et la petite histoire avec celle d’ancêtres réels auxquels je rends hommage dans deux ouvrages.

 

 

Chronologiquement le premier -qui sera le second, par esprit de contradiction, pour leur rester fidèle..- retrace l'histoire d'un fils d'artisan, emmené par la tourmente révolutionnaire puis la folie de l'Ogre Corse, jusqu'en Russie dans laquelle équipée il croisera la vie d'une femme dont la, leur, fille sera importante pour Nicolas Saïd. Il y perdra accessoirement une oreille, devenant ainsi pour la famille "Louis qu'a qu'une oreille" !

 

Se déroulant presque un siècle plus tard, l'autre retrace l'existence de deux aïeux animés totalement par leurs convictions et y sacrifiant tout, ne transigeant jamais sur leurs principes et leur éthique. Ils iront jusqu'à s'expatrier et poursuivre les chemins qu'ils ont décidés. Pour cela, ce sont "Les têtes de bois" ! Où l'on croisera une dernière fois le chemin de Nicolas.


 

 ( actualité oblige, avec la commémoration de l'abolition), Annonce de la sortie de

 

Alter Histoire de l'Esclavage

 

Conçue spécifiquement pour le plus grand nombre et en particulier les jeunes, ou les gens pressés. Et pour cela, loin des pavés habituels des spécialistes.

 

Elle couvre le monde entier, du néolithique à nos jours, puisque ce fléau a sévi de tout temps et en tous pays, avec les trois accès d’intensité que sont Rome, l’esclavage sucrier et... notre propre époque.

 

Donc sous forme ramassée, synthétique, presque de fiches, et justement bien moins volumineuse, bien sur, que l'ouvrage de la poche gauche sur la photo ci dessus, se rapprochant beaucoup plus du format de la poche droite, mais néanmoins exhaustive dans l'appréhension du temps et de l'espace, couvrant en particulier des domaines habituellement laissés dans l'ombre, mais paradoxalement éclairant l'expansion contemporaine du fléau. Pour la compacité, l'ouvrage sortira également en e-book.

 

Alter-histoire, non dans le sens de contre, mais plutôt de para (qui me parait moins esthétique), bien que cela puisse introduire une ambiguïté, que l'engagement de ma vie, dissipe de toute manière.

 

J'entends par là deux choses.

 

Tout d'abord que je ne me prétends pas historien -trop d'histrions se sont déjà parés indûment des lauriers du savoir des historiens auxquels ils ne pouvaient avoir droit;

et d'autre part, que mon "angle d'attaque", ma focalisation est juste celle d'une exploration du temps et de l'espace avec une grille d'analyse simple -mais pertinente- se cantonnant dans un registre précis, beaucoup moins fouillé et exhaustif que les sommes de savoir qui ont pu être développées par les uns ou les autres sur des sujets précis auxquels ils ont consacré des années de leur vie.

 

C'est plutôt une "vue pour honnête homme" au sens ancien et bien que, naturellement, inspirée et documentée par les travaux des historiens, elle est aussi sous tendue par la pratique concrète et vécue de ce fléau sur le terrain pendant vingt ans dans le monde actuel, ce qui donne un éclairage et une sensibilité différente.

 

C’est aussi une invite aux universitaires et aux chercheurs, à sortir des habituels sentiers battus et explorer d’autres domaines, faute de quoi ils sont un peu vite réputés à priori et sans autre procès, être vierges de ce fléau ou extrêmement minimisés.

 

Or ma conviction et ma thèse (anciennes mais aujourd'hui partagées par tous) sont que cela a existé de tous temps, plus ou moins caché ou en lumière suivant les époques, avec cynisme et hypocrisie, mais à la connaissance de tous. Et que les moments et les lieux ultérieurement les plus glorifiés (mythifiés ?) sont peut être aussi terribles. Souvent plus proche de Hume que de Rousseau, l'homme n'a guère tant évolué en dehors de la technique, et les jours d''aujourd’hui ne sont pas là pour me contredire...

 

Un avis naturellement, sera posté sur le blog, avant le jour de sortie, afin de se précipiter ...

 


Sorti dans la collection Folio biographie, ce petit ouvrage retrace la vie de celle qui fut sans doute la plus attachante des héroïnes de la Révolution Française, après avoir été, avant celle ci, une des premières qui se soit dressée contre l'esclavage.

 

Elle est parmi ceux qui tous premiers demandèrent une loi sur le divorce, elle est à l'origine d'un projet avant-gardiste d'une sorte de PACS (qui ne fut pas retenu!) pour remplacer le mariage, elle est à l'origine de réflexion sur une sorte de PMI, elle fut opposée à la peine de mort, etc

 

Luttant pour la cause des femmes, elle est l'auteur de la célèbre Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

 

Tout cela, à cette époque, ne pouvait que mal se terminer, car trop novateur et iconoclaste, Elle le paya de sa vie, reniée même par son fils pour sauver sa carrière !

 

Bien qu'en fait elle soit illustre dans certains cercles spécialisés, elle a toujours été dédaigneusement mise de côté de façon condescendante et parfois même carrément misogyne par toutes les sphères conservatrices.


 

Ce petit ouvrage est donc particulièrement bienvenu.

 

Ci dessous des extraits de la  Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

 

PRÉAMBULE

Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la Nation, demandent à être constituées en Assemblée nationale. Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaltérables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration constamment présente à tous les membres du corps social leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes et ceux du pouvoir des hommes, pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs et au bonheur de tous. En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être suprême, les droits suivants de la femme et de la citoyenne :

Article 1 La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

Article 2 Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la femme et de l’homme. Ces droits sont : la liberté, la prospérité, la sûreté et surtout la résistance à l’oppression.

Article 3 Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation, qui n’est que la réunion de la femme et de l’homme ; nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.

Article 4 La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose ; ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison.

Article 5 Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société ; tout ce qui n’est pas défendu par ces lois sages et divines ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elles n’ordonnent pas.

Article 6 La loi doit être l’expression de la volonté générale : toutes les citoyennes et citoyens doivent concourir personnellement ou par leurs représentants à sa formation ; elle doit être la même pour tous ; toutes les citoyennes et citoyens étant égaux à ses yeux doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents.

Article 7 Nulle femme n’est exceptée ; elle est accusée, arrêtée, et détenue dans les cas déterminés par la loi : les femmes obéissent comme les hommes à cette loi rigoureuse.

Article 8 La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nulle ne peut être punie qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée aux femmes.

Article 9 Toute femme étant déclarée coupable, toute rigueur est exercée par la loi.

Article 10 Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales ; la femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit également avoir celui de monter à la tribune, pourvu que ses manifestations ne troublent pas l’ordre public établi par la loi.

Article 11 La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme, puisque cette liberté assure la légitimité des pères envers leurs enfants. Toute citoyenne peut donc dire librement : je suis mère d’un enfant qui vous appartient, sans qu’un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité ; sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans des cas déterminés par la loi.

Article 12 La garantie des droits de la femme et de la citoyenne nécessite une utilité majeure ; cette garantie doit être instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de celles à qui elle est conférée.

Article 13 Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, les contributions des femmes et des hommes sont égales ; elle a part à toutes les corvées, à toutes les tâches pénibles, elle doit donc avoir de même part à la distribution des places, des emplois, des charges, des dignités et de l’industrie.

Article 14 Les citoyennes et citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants la nécessité de la contribution publique. Les citoyennes ne peuvent y adhérer que par l’admission d’un partage égal, non seulement dans la fortune, mais encore dans l’Administration publique et de déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée de l’impôt.

Article 15 La masse des femmes, coalisée pour la contribution à celle des hommes, a le droit de demander compte à tout agent public de son administration.

Article 16 Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution. La constitution est nulle si la majorité des individus qui composent la Nation n’a pas coopéré à sa rédaction.

Article 17 Les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés : elles sont pour chacun un droit inviolable et sacré ; nul ne peut être privé comme vrai patrimoine de la nature, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.

 

 

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 Sortie prévue en parallèle à l'anti-histoire de l'Esclavage, vue comme celle de la Traite des Êtres Humains, la TEH comme disent les spécialistes, mais qui peut bien entendu se lire séparément, et illustrant son aspect contemporain

 

Les filles de Miss Erika

 

recueil de nouvelles inspirées de faits réels, concernant directement l'esclavage d'aujourd'hui. C'est la souffrance, la résilience et une énergie farouche qui s'entrechoqueront pour finalement apporter un bel avenir à ces jeunes filles courageuses.

 

Ces nouvelles éclairent des aspects souvent méconnus mais si douloureux, de la traite des êtres humains.

Et en même temps elles présentent et nous interpellent sur les innombrables obstacles et difficultés rencontrés par les ONG qui leur viennent en aide.

 

L'enfer et l'infamie à nos portes, mais l'espoir et la joie aussi !

 


Dans l'automne, sortie en première édition de

 

Globe Trotter malgré lui,

 

roman historique (ou biographie romancée...) de la vie réelle extraordinaire de Nicholas Saïd, capturé adolescent, vendu à Tripoli, qui servira des dignitaires turcs, sera l'ami de princes russes du temps de la guerre de Crimée, visitera toute l'Europe, fréquentera les cours comme les bas fonds, voyagera aux Antilles, au Canada, escroqué et ruiné il deviendra enseignant, puis finira son périple en participant à la guerre de Sécession dans un régiment prestigieux, pour enfin rencontrer l'amour.

 

Intrigué au départ au sujet de quelques lignes d'n ouvrage de Catherine Coquery-Vidrovitch alors que je travaillais sur l'Anti-Histoire de l'esclavage, je découvris cette histoire incroyable qui m'incita à me mettre en rapport avec des universités américaines, etc et finit par m'obséder et m'habiter entièrement !

 

Malgré d'autres activités et après une longe parenthèse de à l’irruption de l'histoire actuelle dans ma vie, quatre ans après  Nicolas est bien là!

 

Raconter sa vie c'est réparer l'injustice de l'oubli, tout autant que la lire est vivre une aventure foisonnante, parfois haletante, mais toujours enrichissante.